Jean Paul Gaultier est un créateur français né en 1952 en région Parisienne. Il est depuis toujours passionné par la mode et à ses 18 ans il rejoint la maison Pierre Cardin, il présente sa première collection au Palais de la Découvertes à Paris en 1976. Mais il ne fonde sa propre maison éponyme qu’en 1982. Jean Paul Gaultier connait l’image d’un enfant terrible de la mode par son penchant à contester les standards en les réinventant et en y ajoutant ses propres idées. Enfin c’est le 22 Janvier 2020 au théâtre de Châtelet que Jean Paul Gaultier propose un dernier show haute couture avec de nombreux invités sur le catwalk, nostalgique il célébre un demi-siècle de mode qui s’achève pour lui.
Le salut de Jean Paul Gaultier à la fin de son défilé haute couture printemps-été 2020Dit Von Teese mannequin au Final Show de Jean Paul Gaultier
En près de 50 ans de carrière de nombreux défilés de Jean Paul Gaultier ont marqué l’histoire de la mode. Aujourd’hui nous en aborderons deux en particulier.
Défilé « les tatouages ».
Tout d’abord un des défilés mythiques de Jean Paul Gaultier qui a marqué le publique est celui des Tatouages, la collection prêt-à-porter printemps-été 1994. Dès ses débuts, Jean Paul Gaultier cherche les beautés atypiques et les corps hors normes. Le créateur se tourne vers les cultures où les modifications corporelles sont des rituels à part entière. Ainsi, sa collection « Les Tatouages » présente de nombreux ensembles moulants couverts de motifs colorés aux formes tribales. Reflet de son esprit rebelle, le défilé mixte du créateur, ainsi que plusieurs hommes en jupe. Une idée transgressive initiée lors de sa collection Et Dieu créa l’homme en 1985.
Défilé les tatouages – Jean Paul Gaultier SS-1994Défilé les tatouages – Jean Paul Gaultier SS-1994« Et dieu créa l’Homme » par Jean Paul Gaultier – Défilé
« Le Dadaïsme »
Ensuite c’est en 1983 que la carrière de Jean Paul Gaultier prend un véritable tournant avec « Le Dadaïsme », une collection prêt-à-porter printemps-été.
C’est l’année où s’impose l’une de ses créations phares : la robe corset. Jean Paul Gaultier, se souvient des corsets que portait sa grand-mère. Il lui vient l’idée de la collection Le Dadaïsme, intégralement imaginée à partir d’un corset rose pâle qui devient la structure de base de ses robes. Il décide de placer le corset au premier plan et de le rendre totalement apparent.
« Le Dadaïsme » prêt-à-porter SS-1983
Gaultier crée une nouvelle version d’un corset à la poitrine conique en satin rose pour la tournée « Blond Ambition »de Madonna dans les dans les années 1990, c’est cette silhouette qui marquera particulièrement les esprits et le rendra internationalement célèbre.
Évidement il existes de nombreuses autres collections iconiques que nous pourrions aborder dans un prochain article.
Madonna lors de sa tournée « Blond Ambition » en 1992 dans le corset mythique par Jean Paul Gaultier
Les archives
Il y a toujours eu des grands fans de mode et par ailleurs des grands amateurs des créations de Jean Paul Gaultier mais depuis 2014, on voit naître une nouvelle tendance, celle de se procurer des archives. En effet les fans de mode ont aujourd’hui à cœur de collectionner des pièces qui ont marquées l’histoire. Les pièces d’archives se revendent souvent à des prix beaucoup plus élevés que ceux de leur mise en vente d’origine, surtout depuis l’essor des applications de seconde main comme Grailed où les consommateurs sont toujours prêts à surenchérir pour se procurer les pièces iconiques de leurs créateurs préférés.
Quelques photos d’archives supplémentaires :
Jean Paul Gaultier AW1997 collection « Flower Power and Skinhead”Jean Paul Gaultier annonce qu’il lance une collection unisexe.
En 1996 Jean Paul Gaultier annonce dans le magazine de mode Japonais Ryuko Tsushin qu’il souhaite désormais explorer les différences et les similarités entre les vêtements homme et femmes. Il lance la collection Maille/Femme, une collection unisexe dans laquelle il s’efforce d’effacer la frontière entre les 2 genres.
Jean Paul Gaultier AW1979 collection « James Bond »
« For something to bebeautifulitdoesn’t have to bepretty »
La création de Comme des Garçons
Rei Kawakubo, surnommée « Le Corbeau » est une créatrice japonaise née en 1942 à Tokyo. Elle débute sa carrière dans la publicité, mais arrêta assez rapidement, déçue par le métier. Elle décide dans le début des années 70 de se consacrer au stylisme, mais ne trouvant pas de pièces qui lui plaisent assez pour ses shootings, elle décide alors de commencer à confection des pièces.
En 1969, elle décide de créer la marque « Comme des Garçons » destinée à la gente féminine, mais comprenant des pièces provenant du vestiaire masculin. Rei Kawakubo choisit ce nom en référence aux paroles de « Comme de Enfants » de Françoise Hardy.
4 ans plus tard, elle décide d’ouvrir sa première boutique, à Tokyo. La boutique est insolite, car elle ne contient aucun miroir, les vitrines y sont vides et les vêtements se trouvent au fond du magasin.
L’arrivée de Rei Kawakubo à Paris
Très rapidement Rei se trouve une identité unique que ce soit dans sa vision anticonformiste ou sa palette monochromatique et ses coupes avant-gardistes. Très rapidement, elle va aller s’installer à Paris avec son compagnon de l’époque, Yojhi Yamamoto.
Elle présenta sa première collection « Lace » hors calendrier en 1981, celle-ci ne fut pas un grand succès, car le public occidental n’était pas prêt à voir ces designs trop extravagants et hors du commun pour l’époque. Elle y présenta des silhouettes vêtues de robes noires, avec des tissus effilochés et troués avec un esprit de déconstruction. Ses premières collection ne furent pas très bien accueillies par la presse. Les journalistes ne comprenaient pas l’esprit des collections, en les qualifiant de « Post Atomic » « mode clochard » ou encore Hiroshima Chic ».
L’année suivante, elle décide de faire un clin d’œil à la créatrice Vivienne Westwood en appelant la collection « Destroy ».
La même année, elle décide d’ouvrir malgré tout sa première boutique parisienne.
En 1988, elle décide de lancer un magazine bi-annuel appelé « Sixth Sense » ou elle présente les créations d’autres artistes. On y trouve de l’art, de la photographie, de l’architecture, de l’art plastique, de la littérature et du design.
Elle réussie peu à peu à se faire une place dans la mode malgré sa discrétion. Malgré le peu d’interviews qu’elle accorde, les journalistes commencent peu à peu à comprendre son univers.
C’est seulement dans les années 90 que Rei va intégrer de la couleur dans ses collections, elle y intégrera du rouge et blanc, auparavant la couleur prédominante était le noir.
L’expansion de Comme des Garçons
En 2002, est crée la ligne « Comme des garçons Play » avec un logo inspiré d’un personnage des Looney tunes. Le but étant de proposer des basiques (t-shirt, chemises, sweatshirts…) à des prix très abordables. Malheureusement, cette ligne donne une ternie l’image de marque, car elle perd son exclusivité et toute son ADN impulsé par la grande créativité de Rei Kawakubo. La marque est connue de tous grâce à cette ligne qui est portée par grands nombres de personnes, n’ayant aucune connaissance du contenu des lignes principales de la marque.
L’année suivante, elle décide avec son mari Adrian Joffe de créer Dover Street Market à Londres , un multi-marque proposant du Comme des Garçons, des grandes marques comme Céline, Gucci… mais également des créateurs émergents.
Elle décide par la suite de faire diverses collaborations pour le marche japonais, comme avec Louis Vuitton, pour célébrer les 30 ans de présence de leur ligne de maroquinerie sur le marché japonais. De même avec Vivienne Westwood, avec qui elle créera des exclusivités Japon. Elle fit également 2 collections de carrés avec la prestigieuse maison Hermès.
En 2017, elle devient la deuxième créatrice vivante à être honorée d’une rétropective de son œuvre au sein du MET dans l’exposition « L’art du in between »
Rei Kawakubo, L’avant-gardiste
Rei Kawakubo impulse le mouvement « anti-fashion » en s’éloignant des critères de beauté de l’époque en proposant une gamme de couleurs monochromatique, des volumes inédits et des silhouettes androgynes. Elle est ainsi précurceuse du mouvement minimaliste. Ses créations sont considérées comme des sculptures de couture. Elle y mélange l’asymétrie, l’imparfait, le déconstruit, l’user, le genderless et l’art. Son but étant de détourner la silhouette féminine déjà établie. Par ailleurs, elle est l’une des rares femmes japonaises à avoir réussi à monter une marque au Japon, car il y a beaucoup de misogynie dans le domaine de l’eutrepreunariat.
La chasse aux talents
Rei est également connue pour avoir aidé aux lancement de talentueux designers tels que Junya Watanabe, Kei Ninomiya, Fumito Ganryu et Chitose Abe. Aujourd’hui Comme des Garçons occupe une place importante dans la mode et ne cesse d’influencer plusieurs générations avec des créations audacieuses.
Récapitulatif des différentes lignes Comme de Garçons
Comme des Garçons SHIRT : est une ligne Made in France, où l’univers de Rei n’y est pas trop représenté. Cette ligne est basé sur l’exploitation de la reconstruction, du patchwork et l’exploration de nouveaux prints
Comme des Garçons Homme: est plutôt focus sur les pièces classiques réinterprété par Junya Watanabe
Comme des Garçons Homme Plus : est l’une des lignes les plus avant-garde et très haut de gamme
Comme des Garçons Homme Deux : est spécialisée dans les costumes et chemises classiques
Junya Watanabe by Comme des Garçons : est la ligne du premier protégé de Rei
CDG CDG CDG : est une ligne streetwear avec des rééditions de pièces staff des années 80
Comme des Garçons Black : a été créée en 2009 en réponse à la crise économique, dans le but de faire des réadaptation de pièces de défilé mais plus accessible.
Comme des Garçons Parfum
Noir by Kei Ninomya : est l’un des protégés de Rei Kawakubo. Sa ligne uniquement féminine fut créée en 2015. Kei joue beaucoup avec les volumes et les imprimés fleuris.
GANRYU : fut crée en 2008, c’est un designer aux design streetwear et androgyne
Comme des Garçons PLAY est une ligne affordable, qui propose basique pour le grand public
Focus collections iconiques
Comme des Garcons SS97 “ Lumps and Bumps “
Des silhouettes renversées, des volumes inexploités auparavant, avec des éxagerations au niveau des fesses et des épaules pour créer une silhouette inédite. C’est l’exploration de nouveaux volumes par la caricature. Cette collection n’est pas très bien reçue par la presse occidentale. Elle reste cependant très importante dans l’histoire de la mode
Comme des Garçons Homme Plus 2000
Elle est considérée comme un chef d’œuvre du menswear. Nous voyons l’utilisation de patchwork sur des coupes classiques de costumes
Junya Watanabe SS 02
Le premier défilé masculin de Junya Watanabe qui est devenu épique grâce à ses imprimés de poème d’amour en collaboration avec Levi’s
Comme des Garçons « Broken Bride » SS 05
C’est un défilé iconique par la mise en scène , le maquillage, la coiffure, mais également par les tenues influencées par le romantisme tragique. Elle donne une vision totalement différente de celle du mariage traditionnel.
Comme des Garçons AW 12
Rei Kawakubo a voulu donner l’lilusion de poupées de papier en jouant sur le montage des pièces et les volumes. Elle montre sur cette collection la marge d’aisance, qui n’est normalement pas visible en utilisant de la feutrine et une couleur de fil différentes pour laisser apparent les points sur les bouts de tissu qui dépasse
Certain designer sont adulés, d’autres détestés, mais aucun n’aura réussi à autant intriguer le public que McQueen l’a fait, aussi bien par ses créations que par sa vie personnelle.
Célèbre pour ses défilés puissants, choquants et parfois même déroutants, McQueen était un designer audacieux qui n’avait jamais peur des critiques. S’appuyant sur un large éventail d’inspirations, allant de son enfance à la politique et à la nature, ses créations ont brouillé la frontière entre la mode et l’art.
Celui qui declarait “everyone has a dark side they sometimes try to hide… I guessthatmakesitmore attractive” continue, aujourd’hui encore, de fasciner les connaisseurs de mode.
Nous allons donc aujourd’hui dans Archive parler de Alexander McQuenndesigner révolutionnaire et hors normes au destin tragique. Nous allons nous concentrer sur son parcours pour mieux comprendre son succès et pourquoi certaines de ses pièces sont considérer tel de vrai œuvre d’art (revendu aujourd’hui à des prix astronomique) mais aussi sur certains de ces show devenu iconique dans l’histoire de la mode.
ENFANCE
De son nom complet Lee Alexander McQueen est née à Londres en 1969. Issu d’une famille modeste de 5 frères et sœur avec un père chauffeur de taxi, le jeune McQueen comprends vite sa différence et ses diverses appétences. C’est d’ailleurs à l’âge de 6ans que celui-ci prend conscience de son homosexualité, selon certaines interviews.
Tout au long de son enfance il va développer son goût pour les arts, la beauté et la nature. A ses 14ans celui va rejoindre le « birdwatchingclub » qui va être une source d’inspiration majeure pour ces futures collections.
SAVILE ROW
A l’âge de 16ans celui-ci quitte l’école et devient apprentis au sein d’une maison de tailleur de SavileRow. SavileRowétant le quartier historique des tailleurs anglais, c’est depuis l’un des quartiers les plus connu de Londres. Le savoir-faire des tailleur anglais est un savoir-faire traditionnel maitriser par peu d’expert et réputé dans le monde entier.
C’est à SavileRow que le jeune McQueen va s’exercer à l’apprentissage de la couture et du tayloiring, lui permettant d’acquérir une technique parfaite.
DÉBUT AU THÉÂTRE
Puis à l’âge de 19ans celui devient créateur de costume pour le théâtre, c’est par cette expérience qu’il va pouvoir développer sa créativité et son goût pour le « spectacle » que l’on retrouvera tout au long de sa carrière dans ces défilés.
C’est grâce à cette expérience qu’il va rencontrer Roméo Gigli, dont il deviendra l’assistant, deux ans plus tard à Milan.
CENTRAL ST MARTINS & 1ER DÉFILÉ
A l’âge de 22ans il postule un poste de coupeur de patrons à la fameuse écolé Central St Martins de Londres, mais grâce à son expérience déjà remarquable à son jeune âge, il se voit offrir une place dans leur « Masters Program ».
Un an après, en 1992 il valide son diplôme à la Central St Martins et présente sa collection de fin d’étude lors d’un défilé organisé par l’école. C’est lors de cette présentation que la fameuse et excentrique journaliste de mode Isabella Blow tombe amoureuse de ces créations et achète l’intégralité de sa collection, lançant ainsi la carrière du jeune McQueen.
GIVENCHY
Ces défilés et sa marque attire rapidement l’attention de tout la sphère mode de l’époque, c’est ainsi qu’à l’âge de 27ans il se voit offrir le poste « headdesigner » de la maison Givenchy.
Ce poste représente un véritablement un tournant majeur dans sa carrière lui permettant de devenir reconnu de manière international et de venir l’un des acteurs clés de la mode dans les années 90.
SS99
C’est notamment par ses défilés hors norme, présenté tel que d véritable performance artistique que le designer fait le plus parler de lui. Le premier de ces shows pour Givenchy qui va réellement devenir iconique au sein du monde de la mode, est son SS99 show, durant lequel la ballerine ShalomHarlow, (vêtu d’une robe blanche ample avec une sorte de bustier/ ceinture), est debout sur une surface en bois tournante entouré de 2 machines avec des bras lui projetant de la peinture dessus. Ainsi pendant la présentation la modèle tournait sur cette surface pendant que les machines projetaient de la peinture sur la robe, créant une véritable œuvre d’art en live.
Ce show va véritablement marquer l’histoire de la mode et la manière dont laquelle un défilé pouvait être perçu à limite entre la présentation d’une collection et la performance artistique.
HIGHLAND RAPE
En 1995 il va présenter l’un de ces shows les plus choquant et les plus marquant de l’histoire de la mode « Hilghland rape ». La collection Highland Rape, qui a été présentée à l’automne/hiver 1995-1996, est considérée comme la collection qui a établi la réputation de McQueen non seulement en tant que designer de classe mondiale, mais aussi en tant qu’activiste alimenté par la fierté nationale. Initialement, le public avait l’impression que McQueen faisait référence au viol des femmes, alors qu’en fait il s’agissait en fait du viol de l’Écosse par l’Angleterre. Highland Rape fait référence aux ascensions jacobites du XVIIIe siècle et aux Highland Clearances du XIXe siècle. Highland Rape is a moving and inspiring portrayal of the ever-turbulent relationship between Scotland and England.
SS01 VOSS
La même année il présente son show SS01 VOSS, qui va devenir l’un de ces shows les plus iconique, même s’il va fortement choquer et surprendre la presse mode de l’époque lors de sa présentation. L’ambiance du show représentait l’atmosphère d’un hôpital psychiatrique. Le public était assis autour d’un cube en miroir, qui, une fois éclairé de l’intérieur, s’est révélé être une cellule de détention d’hôpital psychiatrique. Les modèles avaient l’air de démentes, portant des bandeaux d’hôpital et des, des jupes extraordinaires en coquille de moule. Cette collection représente la quintessence de la créativité et du talent de McQueen : il y avait des pièces gothiques et théâtrales, comme une robe avec un château miniature et un rat se faisant passer pour une épaulette ; un haut fait d’un puzzle ; et une énorme création à plumes avec des aigles en peluche suspendus sur la tête du modèle, sur le point d’attaquer à la Hitchcock. Mais au milieu de toute la folie, il y avait une abondance de pantalons élégants et portables, de robes de soirée volantes.
Le show finit en apothéose avec un autre cube qui arrive sur la scène révélant une femme nue au visage couvert par un masque, respirant à travers un tube, entouré de papillons de nuit. Ce final à la fois choquant et émouvant marqua le public et la presse.
TOURMENTS PERSONNELS
En 2001, il décide de quitter son poste au sein de la maison Givenchy, car l’enchainement des collections et la pression de la maison contraint et étouffe sa créativité. En effet dans plusieurs interviews il déclara ne plus supporter la pression imposer par la maison et le rythme incessant des collections l’obligeant à toujours produire plus et plus vite.
Malgré le succès, les démons intérieurs de McQueen ne cessent de le poursuivre et de le hanter, impactant sa santé mentale. À l’âge de 37ans il révèle au sein d’une interview s’être fait abuser sexuellement à l’âge de 9ans par le mari de sa sœur.
AW006
L’un de ces derniers shows les plus marquant est celui de 2005 « AW006 » dans lequel il fait apparaître un hologramme de Kate Moss, créant la stupeur et la surprise au sein de la salle.
MCQ & TARGET
En 2006 il lance « McQ », une sous ligne de sa marque homme et femme, plus jeune et abordable pour toucher une nouvelle cible.
En 2008 il crée une nouvelle collection capsule appelé « Target », qui est une collection plus abordable destiné au département store, qui sera rapidement Sold Out.
ARMADILLO
L’année de ces 39ans, rattrapé par ces démons il fera deux overdoses de drogue, dont il ressortira vivant in extremis.
La même année il créera la plus célèbre de ces paires de chaussure appelé « Armadillo » avec ces talons de plus de 30cm. Ces chaussures inhabituelles faisaient référence à la fois aux armures et aux ballerines debout sur leur pointes. Bien que les chaussures n’étaient pas destinées à être produites commercialement, certaines paires ont été achetées par des clients fans de la marque.
Trois de ces paires de talons plate-forme seront revendu quelques années plus tard au sein d’une vente aux enchères à « Christie’s NY », pour un total combiné de 295 000 $. Ces chaussures sont aujourd’hui présentées dans les musées comme de véritable œuvre d’art.
UNE FIN TRAGIQUE
En 2009 sa mère décède des suites d’une maladie plongeant McQueen dans une terrible dépression, quelque mois plus tard il décidera de mettre fin à ces jours, en se pendant au sein de son domicile. Sa mort inattendue et violente va choquer et bouleversé le monde de la mode, laissant ses amis et fans dans une immense tristesse.
Alexander Mcqueen interviewed for G2 by his mother Joyce. Photo by Dan Chung
Malgré sa mort les pièces de McQueen continuent à se vendre et sont devenus de véritables pièces d’archives prisé par toute une communauté de fans et de connaisseurs de mode.
Dolce & Gabbana c’est avant tout l’histoire d’une rencontre et d’une passion artistique.
La maison Dolce & Gabbana est connue pour ses créations extravagantes, son abondance de motifs et de joyaux. Les créateurs trouvent l’inspirations dans les films des années 40 ainsi que dans l’histoire et le life style italien.
Ils déclarent être plus soucieux de créer les meilleurs vêtements, ceux qui mettent le plus en valeur, plutôt que de lancer des tendances.
« Ils trouvent le moyen de sublimer la moindre robe noire, ou le moindre chemisier boutonné jusqu’au col ”
– Rossellini –
Les icônes de la maison
Sofia Loren pour son élégance et son caractère
Monica Bellucci pour le côté femme fatale
Marcello Mastroianni pour son charisme
Aujourd’hui sur Archived nous allons parler des pièces d’archives Dolce & Gabbana, qui sont en ce moment très prisés.
L’histoire de la marque italienne iconique.
Domenico Dolce est né en Sicile en 1958 et Stefano Gabbana est né à Milan en 1962.
Dès son enfance Domenico est bercé par le monde de la mode, à l’âge de 6 ans il dessine et réalise ses premiers vêtements. De son côté, Stefano suit des études de graphisme mais s’orientera vers le stylisme.
Leurs première rencontre a lieu par téléphone dans les années 70, lorsque Dolce contacte Gabbana pour un emploi dans la société Giorgio. Une fois embauché, Gabbana le prend sous son aile.
Ils fondent leurs marques respectives, qu’ils associent en 1985 avec le conseil de leurs comptable, les deux amants s’associent et créent Dolce & Gabbana.
Le duo présente en Octobre 1985 leurs première collection en même temps que cinq autres jeunes marques à l’occasion de la semaine de la mode à Milan.
Vogue Italie, 1985 – Linda Evangelista porte du D&G
Cette collection se nommera “Real Women”, en référence aux femmes qui avaient défilé pour eux et qui n’étaient pas des professionnelles.
« Ils sont un secret, connu d’une poignée de rédacteurs de mode italiens » Michael Gross – 1992
Ils ouvrent leur première boutique en 1986 et présentent leur collection suivante la même année.
Dolce & Gabbana – défilé S/S 1986
Dans cette collection, Dolce s’inspire de ses racines siciliennes. Les photos prise par le photographe Ferdinando Scianna pour la campagne publicitaire de la collection. Dévoile des images en noir et blanc, hommage au cinéma italien des années 1940
En 1990, ils lancent leur première collection pour hommes, qui recevra le Woolmark Award en 1991 .
Cette année-là, la maison s’installe dans ses premier locaux et commencent à créer des robes de soirée.
Ils habillent Madonna d’un corset de pierres précieuses et d’une veste assortie pour la première de “Truth or Dare : In Bedwith Madonna ” au Festival de Cannes.
Madonna habillée en Dolce & Gabbana,
à la première de » Truth or Dare : In Bedwith Madonna ”
« Leurs vêtements sont sexy avec une touche d’humour comme moi ”
– Madonna –
En 1994, la compagnie lance sa deuxième ligne principale D&G. Et diffuse le premier défilé de cette ligne exclusivement sur internet.
La même année, Dolce & Gabbana créent également les costumes du film « Romeo + Juliet »
Les acteurs de Romeo + Juliet habillés en Dolce & Gabbana
Dans les années 90, Dolce & Gabbana ouvre sa première boutique au Japon après la signature d’un accord avec le groupe Kashiyama.
Premiére boutique japonaise Dolce & Gabbana –
New Ginza 5 Bldg , Ginza, Chuo-Ku – Tokyo
Les tendance Dolce & Gabbana
En 2002, les corsets : élément clé des premières créations de Dolce & Gabbana, sont redécouverts par de nombreux grands stylistes européens, les reconnaissant comme une tendance montante.
“Dolce & Gabbana, avec leur style hyper féminin, rompait avec la mode sérieuse et sage qui dominait au cours de la décennie 1990.”
– Nirupama Pundir –
Au cours de ces années, Dolce & Gabbana commencent à organiser des présentations privées de leurs nouvelles collections afin de vendre leurs pièces avant qu’elles ne soient connues du public et ainsi prévenir la copie de leurs modèles par des sociétés de prêt-à-porter bas de gamme.
Aujourd’hui les pièces iconiques de Dolce & Gabbana tels que les sous-vêtements employés comme vêtements (les corset et les agrafes de soutiens gorge), les costumes de gangster à rayures fines et les manteau à imprimé extravagants, se revendent à prix d’or sur le marché des archives de créateur.
L’enfant terrible de la mode Britannique : portrait
Vivienne Westwood est un personnage emblématique de la mode contemporaine depuis les années 70. Icône Punk, Activiste, mécène, cette femme a tout vécu. Sang 100% British, Vivienne Westwood se met en couple avec le manager des Sex Pistols : Malcolm McLaren, avec qui elle se fait connaître pour ses créations extravagantes et ses chapeaux colorés. Ces articles avant-gardistes vont propulser la mode Punk.
En 1971 elle ouvre sa première boutique mode Punk en collaboration avec Mclaren : la boutique commencera par s’appeler « Let it Rock » puis « Too Fast To Live Too Young To Die » pour enfin devenir « SEX » pour un long moment.
En 1975 la boutique est rebaptisée « World’s End » (qui va ensuite devenir le nom d’une de ses lignes de vêtements). Vivienne devient connue en Angleterre et en Europe, elle habille les Sex Pistols et les New York Dolls.
Au début des années 80, Vivienne devient beaucoup plus psychédélique et extravagante. Elle explore l’hybride et la déconstruction. chacune de ses collections devient iconique.
Dans les années 90, Vivienne crée sa ligne pour homme « Vivienne Westwood Man » et va s’étendre à l’international (Hong-Kong, New York, Londres)
C’est également la décennie la plus importante pour Vivienne car elle rencontre Andréas Kronthaler qu’elle épouse en 1992, avec qui elle va collaborer et intégrer à la maison. Il créera sa propre ligne de vêtements « AK » qui est une collection « couture » avec très peu de pièces produites et commercialisées dans le monde.
Nous voyons Vivienne Westwood, fin des années 80 avec une chemise asymétrique, un gilet de costume et une cravate brodé du logo de la griffe. Elle porte un leggings avec une feuille d’arbre cachant ses parties intimes.C’est un shooting bijoux pour Vivienne Westwood Tokyo fin des années 80. Il met en scène une jeune femme avec un collier de perle à trois rangées, avec l’orbe venant faire office de fermoir.
L’ADN de la marque est reconnaissable par des coupes en biais British, des costumes, des tartans, des boutons de chemises couleurs caramel anglais, des accessoires forts en image, des vêtements unisex, androgynes et pour logo l’Orbe porteuse d’un message fort : un globe surmonté d’une croix qui rappelle sans conteste la couronne royale, le globe quant à lui, rappelle la planète Saturne. « Porter la tradition Vers le Futur » Vivienne aime les traditions et le poids du passé mais reste tournée vers l’avenir et reste persuadée que l’un a besoin de l’autre pour pouvoir exister
Vivienne et le Revival chez les millenials
Avec une histoire et un logo aussi fort, Vivienne Westwood a finalement attiré l’attention des millenials en 2017. En effet, de nombreuses marques se sont inspirées des créations passées de Vivienne Westwood, associant un côté Punk tout en étant revisité.
Orbe classique de la marque
En 2018, de plus en plus de jeunes trouvent ses bijoux et ses designs intéressants ; ils commencent à s’intéresser au passé et à son parcours qui a
rendu Madame Westwood si influente dans le milieu de la mode / de l’art.
La première édition de ce mythique design « cowboys gay » apparu dans un magazine japonais dans les années 80.
Pour commencer, il y a sans doute le revival Punk Rock des années 70, les jeunes veulent maintenant des produits sustainable, recyclés, respectueux de la planète. Ils pratiquent aussi le « do it yourself ».
C’est aussi l’année de la démocratisation des enchères en ligne. Il est désormais possible de faire ses achats sur des sites japonais, dans l’espoir d’y convoiter ou acquérir une pièce rare, d’un designer avant-garde, pour pas trop cher.
Certains de ces millénials ont donc pris cette activité très à cœur et se sont lancés dans cette course infernale. De seditionaries (son plus vieux label, originaire des années 70) au Gold Label (années 80-90), les chercheurs d’offre en or voulaient en savoir plus sur cette grande dame.
A partir de là, de nombreux influenceurs / star du web ont, eux aussi, voulu avoir les pièces les plus rares. En 2018, beaucoup de cette nouvelle génération fans de Vivienne voulaient les vêtements de la collection séditionaries : détournement de motifs universels comme des personnages Disney, des scènes entre deux homosexuels, des prints de swastikas dans des scénographies décalées et volontairement choquantes/intriguantes.
En effet, Seditionaries était la première marque établit avec le mythique manager des Sex Pistols Malcolm Mclaren. Les jeunes recherchaient donc un design plus qu’un logo. Ils voulaient également une histoire. Bon nombre d’entre eux ont donc commencé à s’interroger sur ce groupe Punk ; ils regardaient des interviews, des photographies.
Ils voulaient adopter ce style des années fin 70.
Cette collection fut la première de Dame Vivienne, elle était donc produite à petite échelle, rendant chaque article très exclusif. Les millénials arrivés un peu trop tard ont décidé quant à eux, de s’orienter vers les collections « Gold Label » issues des années 80-90 de Vivienne.
A des années lumières de sa Punk attitude, ces années ont été pour la marque un véritable changement d’univers : des inspirations des grands peintres français et italiens du 18eme siècle, des coupes plus recherchées, des costumes bien taillés avec des matériaux plus nobles. En effet, Vivienne Westwood était maintenant une marque établie.
Pour ces collections, les prix de revente s’enflamment, allant parfois jusqu’à 20 000$ pour ses corsets les plus iconiques dont « Hercule et Omphale »,
inspirée de la peinture de François Boucher pour la collection AW93.
Corset « Hercule et Omphale » automne hiver 1993, apparu dans un magazine japonais dans les années 80.
Les années 80 et 90 représentent également pour Westwood une approche différente du logo. Ils décident finalement de l’utiliser. Si les corsets sont exclusivement réservés aux filles, les collections avec l’orbe en full print quant à elles sont axées Unisex. Il est donc beaucoup plus facile de trouver des acheteurs, par conséquent un prix bien plus élevé.
De nos jours, les millénials en quête de savoir sur Vivienne Westwood ont tout acquis. Ils passent donc à d’autres marques / designers qui étaient en vogue dans les années 80 – 90. ( Jean Paul Gaultier, CDG…) voici un lien pour consulter nos articles sur ces designers …
Si certains aiment les archives de Vivienne, d’autres aiment les nouvelles pièces / bijoux. Le nombre de jeunes allant en boutique pour acheter des produits de la marque a décuplé. Ils veulent des bijoux.
En effet, certains colliers ou boucles d’oreille au logo très visible, constituent les prix d’appel de la marque, et permettent de satisfaire même les petites bourses.
Dans le paysage actuel de la mode, Vivienne Westwood fait du bien.
Une histoire foisonnante, des valeurs, un personnage mythique en son cœur, des pièces iconiques, un logo puissant, et une activité régulière sur les réseaux sociaux sur des thèmes d’actualité, … cette maison de luxe si singulière réussit à séduire et satisfaire un large public encore aujourd’hui.
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